
Maladies d'amour
Conférence - Débat
Aix-en-Provence 13090
Le 28/11/2025
Freud, avance une hypothèse concernant la souffrance psy-chique : le sujet y a sa part, il est impliqué dans ce qui lui arrive. Lacan, a donné, à cette paradoxale satisfaction du sujet, le nom de jouissance. Qu’en est-il dans les affaires de l’amour ?
Si l’amour recèle dans un premier temps une dimension imaginaire - aimer, c’est vouloir être aimé, Lacan, conçoit aussi l’amour dans la fonction du manque. Il en donne une définition devenue célèbre : l’amour, c’est donner ce qu’on n’a pas.
Pourtant, « il suffit, d’être dans le coup, d’aimer, pour être pris à cette béance, à ce discord.1 » La métaphore de l’amour relève ainsi de la contingence lorsque la rencontre advient. Mais la déception, la désolation - voire la maladie - peuvent succéder à la rencontre. Comment dès lors saisir les ressorts de ces "maladies d’amour" ?
A la fin de son enseignement, Lacan, donne à l’amour le statut de suppléance au non rapport sexuel. Il situe le drame amoureux non plus seulement du côté du manque-à-être, mais au regard de la rencontre amoureuse elle-même. Celle-ci n’implique plus seulement deux sujets du manque, mais deux corps parlants, "affecté[s] en tant que sujet[s] du savoir inconscient"
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